Les écrits de Walter Benjamin sont importants pour moi et je m’en inspire régulièrement :
– Pour la création de l’installation spatialisée Des-intégrations sur Charles Baudelaire, j’ai présenté un montage des écrits sur Baudelaire de Benjamin dans l’installation sous la forme d’une longue bande de papier déroulée.
Lors de l’exposition à Khiasma nous avions organisé une série de rencontres avec des invités dont Anne Sauvargnargues, philosophe. Son intervention sur Walter Benjamin et Charles Baudelaire était intitulée : Hier, à travers la foule, je me sentis frôlé par un Être mystérieux que j’avais toujours désiré connaître.
(résumé de la soirée, avec également Phuong Dang-Tran, traducteur de deux poèmes en vietnamien pour Des-intégration(s))
Comme le disent les antillais Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau : « Aucune langue n’est, sans le concert des autres. Aucune culture, aucune civilisation n’atteint à plénitude sans relation aux autres. » Ainsi la lecture de Baudelaire par Walter Benjamin nous apprend combien l’étranger, l’exilé se niche aussi à l’intérieur de la langue nationale. Comprendre la langue dans sa complexité, dans ses révolutions, c’est aussi lui redonner sa nature hospitalière.
Pour l’installation sonore Nous déballons notre bibliothèque c’est le texte Je déballe ma bibliothèque de Benjamin qui est mis en voix.
Pour Temps de réaction, c’est sur son livre Sens unique que nous nous appuyons pour travailler.
Je suis allé à PortBou, voir son monument où j’ai réalisé cette petite boucle vidéo qui était présente dans la vidéo-performance Lecture(s) de bouche(s).
PortBou
Autres travaux : slogans, notes dessinées à partir de Sens unique.