Temps de réaction parle d’amitié, d’explorations, de rencontres, d’échanges et de construire la « machine à créer du langage entre toi et moi ». C’est une machine analogique avec des côtés absurdes et fragiles. Sa seule existence physique pose déjà question. La machine cherche à lier et à faire fonctionner des éléments qui ne peuvent pas échanger à priori. Elle provoque des récits, des traces, des expérimentations sur la conductibilité possible des éléments qui la composent, leur matérialité. Elle nous amène à nous pencher sur ce qu’est l’intelligence humaine et ce qui la distingue des processus électroniques qui s’en rapprochent.
Hello à vous,
J’ai trouvé ça très bien, fluide et plein de surprises, avec les bonnes articulations, les bons prolongements vis-à-vis de la première partie (création ludique, impro, éducation aux images/médias, ‘critique’ du quotidien…) et du cadre de la MJC (éducation populaire, faire avec, lien art/science, émancipation…).
Ce n’était pas gagné de faire accepter une nouvelle forme tentaculaire, ni spectacle, ni performance frontale, ni œuvre participative instrumentalisante/infantilisante. Faire vivre un processus en préservant les approches de chacun/chacune pour respecter les expériences singulières, les histoires, les parcours, tout en traversant un environnement technique peuplé de questions, sans réponses toutes faites réconfortantes pour que se renforcent les puissances non-linéaires et leurs actualisations possibles. Le tout étiqueté ‘temps de réaction’ comme pour libérer les mots des choses, à la fois pour laisser la place au mouvement, à la digestion, la distance, l’indifférence, la réflexion, et pour ne pas oppresser avec du coercitif, du partiel, de l’urgence, du contrôle.
La prise de risque d’une forme instable/in-finie est gage de vivacité lucide et réceptive à la contingence, son chaos ambiant et son ‘ordre’ apparent. ça désacralise l’approche de la science et de la technique, ça fait respirer dans la saturation des modes d’emploi. ça libère le désir et stimule les productions iconoclastes, poreuses entre art et non-art.
L’approche fractale entre les articles du blog et leurs extensions ‘dé-scénographiées’ est comme un cheminement, déambulation en forêt de l’écran, et celle du ‘public’, au début, comme résistance aux positions dictées/habitus-ées.
Ce qui a aussi permis des allers-retours pour donner corps entre problématiques/enjeux et exemples concrets.
sinon désolé mais il n’y a qu’une photo (en pj).
Laurent Carlier initiateur du festival Vision’R